Le 20 juin 2003, à l’occasion du centenaire de la naissance de Gustavo Rol, on a créé une association appelée Società Europea di NeuroTeologia - SENT (Société Européenne de NeuroThéologie). L’extrait suivant du statut en définit l’objectif: Le mot Neurothéologie, comme énoncé ci-dessus, est un mot créé d’une manière autonome par Franco Rol, si bien que dans la même période, ce terme était déjà utilisé dans le milieu restreint des Neurosciences (aux Etats-Unis). Un des pionniers de cette «nouvelle science» est le Dr Andrew Newberg, de l’Université de Pennsylvanie, qui a mené des recherches sur le comportement du cerveau humain durant la méditation. En Italie, le terme neurothéologie a fait son apparition pour la première fois le 31 janvier 2001, par un article du quotidien La Repubblica, et en France, le 2 février 2001, par un article en première page de Le Monde, que nous reproposons ci-dessous. * * * * * * * Le Monde, 02/02/2001 Deux chercheurs sur la piste de Dieu, au coeur du cerveau humain par Michel Alberganti
«Pourquoi bon nombre d'êtres humains continuent-ils à croire en Dieu ? Bien avant Nietzsche, dès la fin du dix-huitième siècle, certains prétendaient, au nom de la science, que la religion était condamnée. Deux siècles plus tard, ni la foi ni les pratiques religieuses n'ont disparu. Ce constat, d'autant plus troublant aux Etats-Unis où les sectes de tout poil prolifèrent, a poussé deux chercheurs de l'université de Pennsylvanie, Eugene D'Aquili et Andrew Newberg, à créer une nouvelle discipline, la neurothéologie. L'hebdomadaire Newsweek indique, dans son édition datée du 5 fevrier, qu'ils s'apprêtent à révéler les résultats del leurs travaux dans un livre au titre évocateur: Pourquoi Dieu ne disparaîtra pas. L'ouvrage, qui sera publié le 3 avril par Ballatine Books, contient un réponse claire: «Parce que le cervau humain a été génétiquement conçu pour encourager les croyances religieuses». Associé depuis 1993 à Eugene D'Aquili, professeur de psychiatrie et antropologue des religions, Andrew Newberg, un neurophysiologiste de trente-tros ans spécialisé dans l'imagerie scanner, sonde les neurones de patients en extase pour y découvrir l'origine de leurs senstions. Pendant deux ans, de 1996 à1998, il a étudié les fonctions cérébrales et les flux sanguins du cerveau de huit bouddhistes tibétains pendant leur méditation. Des nonnes franciscaines en prière ont subi les même tests. Andrew Newberg utilise des marques pour distinguer les parties du cerveau qui sont activées par le processus mentaux ou les actions physiques. Les chercheurs ont étudié les cerveaux plongés dans ces états mystques à l'aide des images fournies par un tomographe à émission de photons. Sur les clichés de coupes horizontales, les lobe pariétaux postérieurs supérieur gauche et droit affichent des luminosités trés nettement infèrieures à la normale. La méditation mettrait ainsi en veilleuse certains fonctions cérébrales. Or les zones affectées correspondent, selon les scientifiques, au sens de la dichotomie de la personalité, c'est-à-dire à l'aptitude à se distinguer des autre e de l'environnement. La mise hors service de cette fonction expliquerait le sensations de plénitude absolue, de communion trtascendentale avec l'humanité et l'univers généralement associées à une manifestation divine. Un processus semblable expliquerait les transes engéndrees par certaines danses endiablées. L'action sur d'autres zone cérébrales produirait le sentiment de canaliser toute l'energie cosmique...Les expérience mystiques ne seraient ainsi qu'une production du cerveau stimulé par le rites religieux. Prudents, les chercheurs americains, précisaient, dans un article publé le 21 février 1998 par le quotidien The Philadelphia Inquirer, qu'il serait «incensé» de supposer que les visions religieuses «sont réductibles à un flux neurochimique». Leur découverte reste loin, en effet, de répondre à toutes les questions. L'altération du fonctionnement du cerveau est-elle la cause ou le résultat des états de méditation ou de transes? L'organe lui-même et les connections de ses neurones ne sont-ils pas l'oeuvre d'un créateur? Sans répondre à ces interrogations légitimes, les chercheurs américains estiment que le cerveau est programmé pour aider l'humanité à survivre dans un monde cruel en donnent un sens à son existence. Reste à identifier le programmeur». * * * * * * * Notre point de vue va toutefois au-delà de la contribution louable et utile à la connaissance que cette approche comporte. Quand le soussigné créa le terme neurothéologie (presque un an avant que l’article cité ci-dessus ne paraisse) il entendait, avec un mot unique, synthétiser une Théorie et une Pratique, ou aussi une Doctrine et un Processus. Il ne s’agit cependant ni d’une nouvelle doctrine, ni d’un processus inventé par quelqu’un. Par "-théologie", on entend l’essence de toutes les doctrines théologiques et ce qui, en général, concerne la sphère du divin. Par "neuro-", on entend le système nerveux de l’homme et le cerveau. Pour celui qui écrit, la neurothéologie est principalement "l’étude de l’interaction entre le divin ( t h e o s ) et l’humain ( n e u r o n )", ou aussi, plus généralement, "l’étude de l’interaction entre le divin et l’interface neuronale de l’être humain"
Entre dans la NeuroTheologie ou lis autres articles :
En français - Le cerveau de la foi, Sciences & Avenir, juin 2001
En anglais - Searching for the God Within, Newsweek, 5 février 2001 - Religion and the Brain, Newsweek, 7 mai, 2001 - Tracing the Synapses of Our Spirituality, Washington Post, 17 juin, 2001
En italien - Neuroteologia: il cervello è costruito per la fede?, Avvenire, 1 février, 2001 - La fede? Abita nel nostro cervello, Il Messaggero, 1 mai, 2001 - Il cervello in estasi, Mente & Cervello, Juillet/Août 2003
En espagnol - La religion y el cerebro, Newsweek, 14 mai, 2001
* * * * * * * Liens extérieurs
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